1 avril 2020

au lecteur : cette proposition tient dans sa logique, si vous voulez promouvoir des solutions écologiques non-techniques qui sont aussi des solutions sociales à la Crise des virus, aidez-moi à la promouvoir. Si elle a été ignorée au début, elle devient chaque fois plus logique pour chaque fois plus de monde, vu le développement de notre intelligence collective.

Sortie de Crise Corona :
Une méthode d’infrastructure humaine

Il est proposé d’embaucher les gens à faire face à la pénurie alimentaire et économique, pour nous ré-insuffler la confiance en notre capacité de travailler en entreprise commune et solidaire, en raisonnant ensemble nos différends et en les résolvant avec toute la dignité humaine qui nous est possible.

En ralentissant et en localisant nos déplacements – en les humanisant, par voie pédestre et à vélo – nous nous permettons d’identifier et d’arrêter à temps les contagions virales, tout en gardant notre liberté de mouvement. Pour normaliser ces modes de transport, il nous faut des terrains susceptibles d’être employés à la fois pour le maraîchage collectif parcellaire et pour l’accueil des gens et des denrées qui s’acheminent par ces voies lentes.

Situés près des centres de population rurale, ces jardins partagés servent aux gens qui les occupent, administrent et travaillent, qui ensuite expédient, transportent et acheminent leurs produits, aussi bien que ceux des gens du pays avec lesquels ils se relient.

Il va de soi que cette approche sans essence, sans machines auto-mobiles se construit localement, à vive voix, pour couper les voies de transmission virale et les dépendances sur le ravitaillement à longue distance.

Cette diffusion lente ralentit et permet d’attraper à temps la ré-émergence de foyers d’infection débordants. Ceux qui travaillent et se déplacent ensemble sauront qu’ils ne sont pas mutuellement contaminants et peuvent relier des gens isolés et en confinement qui le savent, eux aussi. Pas à pas, la vie collective reprend son cours, au fur et à mesure que ce réseau public se renforce et s’étale, en partant de plusieurs points ou « nœuds » de contact sûrs. Il est à noter que plus on est isolé, plus on est apte à cette tâche d’intérêt collectif.

A noter aussi : cette méthode est frugale, faisable avec très peu de ressources – mettant en valeur l’énergie et la bonne santé humaines. Elle n’exclut pas les méthodes industrielles de l’avant-crise Corona, puisqu’elle ne fait aucune concurrence pour les ressources industrielles, mais fonctionne en parallèle.

On peut observer que cette proposition de système souple et humain est très propice aux valeurs de liberté d’association, de non-surveillance et de non-oppression – pour que de nouveau la démocratie libre et non-autoritaire existe. Il est vrai que nous sommes tous devenus un peu toxicomanes du confort et de l’aisance que nous pourvoit l’inépuisable énergie de la machine et de son alter-égo, l’argent. Le confinement, est-ce qu’il a servi pour ébranler notre foi dans ces solutions techniques – détachées de nos réalités corporelles et environnementales ? Il a en tous cas donné beaucoup de place pour la réflexion, permettant que de nouveaux modèles de vie en commun prennent leur essor. Il devient clair que notre engagement humain s’applique à toute la surface de la terre – il ne suffit pas de laisser la campagne aux machines et à la nature – dont nous faisons nous-mêmes partie.