3 mars 2020 (rev. 201109)
J’essaie de me mettre (pile-poil) là où ça fait le plus mal, écologiquement – systématiquement. Je suis très mal compris. C’est un travail. Cela me permet, mon nez devenu affûté, de décoder les maux écolos, d’en témoigner, d’ébaucher des solutions – pratiques, faisables dans le vrai monde anti-écologique d’aujourd’hui. Je pense que si des gens connus, bien vus, se joignent à mon « entreprise », la boule de neige ira croissante. Pourquoi je le crois ? Parce que je l’ai planifié ainsi et c’est mon métier. De plus que, l’ayant pratiqué, sans argent, sans essence, sans portables, depuis bientôt huit ans, ma survie en témoigne, de sa « faisabilité » - mieux dit « viabilité » dans ce monde – et pas un autre.
1. étant donné que les mots « confort » et « facilité » sont devenus la monnaie courante et le leitmotiv de notre époque de mort cérébrale et physique - et de dégoût mutuel … le système doit favoriser ( faciliter ) et rendre enthousiasmant tout ce qui est vraiment écologique D’ABORD. Je sais que je parle à une société de toxicomanes et que ce n’est pas « facile » d’abandonner sa drogue – mais c’est en « ayant fait » que je le sais, je ne parle ni au conditionnel ni au futur. Pour « mater » l’anti-écologisme, il faut jouer le jeu de société de l’échec (écologique), avec bonne foi et fierté humaines – oui, c’est une guerre, une guerre contre la violence.
2. Le terrain, c’est toute la surface de la terre, le désert rural existe parce que, logistiquement, on n’a plus moyen de l’investir sans le détruire. Les brigades « pas toucher » de la « conservation de la nature » existent parce qu’on a l’impression qu’on brise tout ce qu’on touche – on a perdu la capacité de vivre dans et interpénétré par la nature.
Les boucles de rétro-action humaines que je propose (les Boucles de Marché, avec leurs espaces de partage et leurs gîtes de passage), sans argent, sans essence, sans portables, résolvent ce problème. L’empreinte écologique de quelqu’un qui marche « rentre dans les clous » écologiques. Le paysage redevient vaste et abordable, la pression démographique (la haine d’autrui, le racisme en sont des exemples) cesse de faire obstacle à son rôle de pôle d’attraction démographique.
3. Les gens de la ville viennent à la campagne. De cette manière, ils remplissent, de plus en plus, les fonctions à présent occupées par les machines en campagne. A moindre coût. Ils ne doivent plus assumer les charges de voiture et de communication qui mangent la marge de toute entreprise rurale actuelle. Et du fait qu’ils bougent, ils ne menacent pas de s’installer ou de déplacer les populations locales, sinon de les desservir ! J’ai noté que les gens de la campagne aiment voir des jeunes actifs, si les termes sont respectueux et de profit mutuel.
Pour créer ce « pied dans la porte » de l’anti-écologisme croissant, il faut des « équipes » de gens résolus, déterminés, visibles – avec des tâches bien spécifiées. En utilisant l’infrastructure des stands sur les marchés, des équipes d’étudiants dentistes ou médicaux, des cartographes (géographie humaine), des botanistes, des apprentis-chefs, des écoliers, ... peuvent, en formation, en stages, en « école linéaire », peupler le réseau et établir des permanences entre plusieurs – des normes « culturelles » qui n’ont plus rien à voir avec les normes de mendiant nomade avec lesquelles on a hâte de stigmatiser tout itinérant avoué (« SDF »).
Il est évident que je vise aussi une enveloppe « structurelle » capable d’emmagasiner les populations bourgeonnantes qui se déplacent – y inclus les réfugiés climatiques auxquels on s’attend – mais à profit mutuel – à la fois des humains et du reste du vivant qui n’attend, lui, qu’à nous embrasser, comme si tout ce « fauchage » et « oblitération » ne fût qu’un mauvais rêve.
La Vie sait très bien identifier un ami – ou un ennami.
Le propos de cette initiative n’est pas tant d’éliminer tout usage actuel des machines – pour cela on ne peut pas l’accuser d’être révolutionnaire dans le sens d’un catharsis abrupte et destructeur – qui viserait la création de « vides » à remplir.
J’envisage simplement d’établir un « rapport de force » où on n’est pas l’esclave de la machine, « indenturé » par l’argent. L’argent suivra, là où nous menons, sa valeur nous reconnaîtra. Cette loi du marché, en marchant nous la créons. C’est pour dire qu’il n’y a pas de prise de position dogmatique, doctrinaire, par rapport aux idéologies existantes (et défuntes, résiduelles). On ne cherche pas à dénicher les autorités existante, on cherche à travailler avec … La peur d’autrui, de l’inconnu, s’aborde « sur place », les actes et les mots font synthèse.
J’appelle ce système, en trois mots « pluri-cultures, co-hérences, ex-titution ».
un cadre non-monoculturel en faveur de la coexistence
Partage des l’héritage commun,
respect de la cohérence de chaque entité,
à chaque échelle
S’extraire des institutions existantes,
en recomposer nous-mêmes,
à notre échelle